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VITAMINE D, bonne pour tout ou presque...

Vitamine D et effets extra-osseux

13/02/2009
Des travaux récents ont mis en évidence de nouveaux effets, concernant le bénéfice de la vitamine D sur des tissus autres que l'os: muscle, sein, colon, cerveau, notamment... Selon l'article du Professeur Maurice Audran, Chef de Service de Rhumatologie - Pôle Ostéoarticulaire - CHU Angers, dont nous reproduisons ici, quelques extraits.
"
Les effets osseux anciennement connus de la vitamine D sont:
• la prévention et le traitement du rachitisme et de l’ostéomalacie carentielle,
• la prise en charge thérapeutique de l’ostéoporose
Ces dernières années, l’horizon des actions potentielles de la vitamine D s’est considérablement élargi.
On a pu
• identifier des récepteurs à la vitamine D dans de nombreux tissus autres que l’os (muscle, sein, colon, cerveau notamment),
• démontrer que ces tissus ont la capacité, comme le rein, de transformer la vitamine D en sa forme active.
A ces travaux fondamentaux se sont rajoutées des observations cliniques et épidémiologiques tout à fait passionnantes qui confirment l’existence d’effets extra-osseux très originaux, parfois inattendus.
Effet sur les muscles
A côté des effets osseux proprement dits, l’action ostéo-articulaire bénéfique de la vitamine D se manifeste par un effet sur les muscles.
Dans une étude transversale réalisée chez plus de 4 000 patients, il existe une relation significative entre la force musculaire et le taux de vitamine D ; la force musculaire est diminuée quand les taux de vitamine D sont faibles.
Dans d’autres études, la prescription de vitamine D, comparée à celle d’un placebo, s’avère utile pour réduire les troubles posturaux et réduire le temps de réaction chez des sujets de plus de 65 ans.
On voit donc l’intérêt d’avoir un taux suffisant de vitamine D en termes de diminution du risque de chute..."
Vitamine D et prévention des cancers
C’est du côté des épidémiologistes qu’est apparue une relation très surprenante et à approfondir entre taux de vitamine D et risque de cancer.
Les registres de cancers ont montré que les cancers sont moins fréquents quand les taux de vitamine D sont élevés. Cette diminution d’incidence est ainsi retrouvée pour le cancer colo-rectal dans une cohorte américaine de plus de 30 000 femmes, la Nurses Health Study.
En plus de ces approches observationnelles, il faut citer le travail très récent d’un auteur américain, qui a étudié ce qu’il en était de l’administration pendant 4 ans d’une supplémentation en vitamine D et en calcium. Au terme de cette étude randomisée en double aveugle,

il note une réduction de 60 % de la survenue de différents types de cancer..."
Effet sur les défenses immunitaires
"...
On sait en revanche, ... que la vitamine D intervient dans les défenses immunitaires de l’organisme...
Des enquêtes épidémiologiques récentes suggèrent en effet que le maintien d’un taux suffisant de vitamine D peut réduire la survenue de plusieurs maladies à composante inflammatoire ou en minimiser les conséquences cliniques.
On peut ainsi citer
• la sclérose en plaques,
• la polyarthrite rhumatoïde,
• ou encore le diabète sucré.
Vitamine D et infections
Un éditorialiste de la revue Nature s’interroge : "Peut-on combattre les infections par la vitamine D ?" et passe en revue les données récentes sur l’effet anti-infectieux de la vitamine D.
On vient en effet de découvrir que le calcitriol, forme active de la vitamine D, exerce un rôle dans la synthèse de peptides antimicrobiens, qui sont en quelque sortes de véritables antibiotiques endogènes, avec au premier rang, la cathélicidine.
La vitamine D pourrait donc aussi prendre place dans la lutte contre divers agents infectieux, y compris le bacille de Koch...
Questions en pratique clinique
Les apports alimentaires permettent-ils une auto-suffisance en vitamine D ?
Très souvent non, sauf à avaler 2 cuillers d’’huile de foie de morue chaque jour ou consommer une vingtaine d’œufs de poule !
Mais il est vrai que la vitamine D a une autre origine, qui est la synthèse cutanée sous l’effet de l’ensoleillement et des UVB. Une exposition des bras et des jambes pendant une quinzaine de minutes suffit à la belle saison. Ce mode d’apport a cependant des limites dues
• à la géographie,
• au climat,
• aux modes vestimentaires,
• à la pigmentation cutanée,
• à la vieillesse
• et enfin doit prendre en compte les consignes de prudence de nos amis dermatologues vis-à-vis du mélanome.
Une insuffisance en vitamine D est-elle fréquente en France ?
Oui. En France, entre 50 et 70 % des femmes de plus de 50 ans, ostéoporotiques ou non, n’ont pas un taux suffisant de vitamine D...."
Conclusion
La revue des effets extra-osseux de la vitamine D, venant en complément de ce que l’on sait de ses effets osseux, indique
1 - qu’il est être très utile de s’interroger sur le statut vitaminique D,
2 - qu’il est sage de mesurer le taux de la 25 hydroxy-vitamine D chaque fois que l’on a un doute sur une insuffisance ou une carence,
3 - qu’il est toujours très important de veiller à ce que les apports minimums quotidiens en vitamine D3 soient de 800 UI/j. "
Extrait article "actions-traitements.org"
Auteur: Professeur Maurice Audran
Chef de Service de Rhumatologie - Pôle Ostéoarticulaire - CHU Angers.



Vitamine D et cancer

30/12/2007
La communauté scientifique internationale s’intéresse de plus en plus au rôle potentiel de la vitamine D dans la prévention de certains cancers. Cette analyse de la littérature a relevé 63 études épidémiologiques établissant une relation entre le statut en vitamine D et le risque de survenue d’un cancer du côlon, du sein, de la prostate ou encore de l’ovaire.

En majorité, ces études mettent en avant un rôle protecteur de la vitamine D. Cette dernière serait capable d’inhiber l’angiogenèse tumorale et de stimuler l’adhérence intercellulaire, empêchant ainsi la prolifération ; la présence de récepteurs très sensibles à son métabolite, la 1,25(OH)2D, sur les cellules épithéliales du côlon, du sein et de la prostate expliquerait son activité anticarcinogénique.
Des taux sanguins de 25(OH)D (forme circulante) inférieurs à 15-20 ng/ml marquent une déficience en vitamine D critique

pour l’ostéoporose, mais des taux inférieurs à 30 ng/ml sont déjà associés à un risque accru de cancer du côlon.
Les déficiences sont particulièrement fréquentes dans la communauté noire américaine. Le taux sanguin de vitamine D dépend surtout de l’alimentation (poissons gras, produits laitiers entiers) et de l’ensoleillement (15 minutes d’exposition quotidienne en été et 20 minutes au printemps entre 11h et 14 h suffisent à maintenir un taux de vitamine D à 30 ng/ml) mais aussi de facteurs génétiques.
Les apports recommandés varient en fonction de l’âge et augmentent après 70 ans.
Les auteurs suggèrent l’intérêt du maintien d’un statut en vitamine D satisfaisant, grâce peut-être à une supplémentation, dans la prévention de certains cancers.
Source www.cerin.org Centre de Recherche et d'Information Nutritionnelles CERIN - 45, rue Saint-Lazare - 75314 Paris Cedex 09
45, rue Saint-Lazare - 75314 Paris Cedex 09



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